Les librairies Agenda Coups de coeur
26 janvier 2024

La découverte d'auteurs est au cœur du travail d'Agullo qui propose régulièrement des romans que nous portons sur le long terme. Paulin, Varesi, Pavičić, Platzová, Szymanski, Chmielarz ou tout récemment Lespoux - pour ne citer que quelques-uns d'entre eux - sont des auteur.e.s qui font désormais partie de notre ADN.
Il en sera de même pour ce 1er roman de Courban, historien, spécialiste de l'histoire du journal L'Humanité.
1934 : 30 ans après sa création le quotidien est tiré à 300000 exemplaires et il est toujours aussi virulent quand il s'agit de défendre les travailleurs.
Gabriel Funel, personnage principal fort sympathique, a 33 ans et s'occupe de la rubrique sociale pour le journal créé par Jaurès. Pour avoir des informations de 1ère main, il sillonne les quartiers où les usines se sont implantées peu à peu occupant des terrains en friches et notamment le XIIIème, là où la colère gronde, grossissant les rangs des manifestations.
L' usine de raffinerie de sucre La Jamaïque va intéresser tout particulièrement Gabriel suite à une hausse indécente du prix du sucre dénoncée par un député communiste.
Les temps sont durs pour les ouvrières qui y travaillent en nombre. Mal payées, soumises à des rythmes de production de plus en plus élevés, en proie aux comportements vicieux des contremaîtres, ces femmes sont au centre du roman.
La route de Gabriel va croiser celle du commissaire Bornec qui enquête sur un cadavre repêché dans la Seine. Le contexte politique et social en pleine ébullition est le cadre dans lequel vont s'inscrire d'une part l'enquête du commissaire et d'autre part le sujet des articles de Gabriel.
Avec une langue savoureuse, Courban recrée finement l'époque qui prépare le Front populaire, montrant la misère imposée aux femmes du peuple. Un roman passionnant !


4 juillet 2024

20e siècle, Paris

De février 1934 à juin de cette même année, nous allons suivre Gabriel Funel journaliste à l’Huma ; Ernest Vince à la tête de la raffinerie de la Jamaïque ; Camille employée dans cette même raffinerie et le commissaire Bornec.

J’ai aimé ce commissaire qui cherche à connaître l’identité d’une noyée de la Seine retrouvée en février.J’ai aimé son tic de caresser son alliance quand il réfléchit.

J’ai aimé qu’il donne un prénom de fleur à chaque cadavre de femme inconnu.

J’ai aimé qu’il s’attache à trouver son identité parce que la jeune femme noyée avait les doigts blessés des ouvrières comme ceux de sa propre grand-mère.

L’auteur m’a permis de découvrir le travail des ouvrières (le parton n’emploie que celles qui ne sont pas mariés pour les payer moins cher).

J’ai découvert le lieutenant-colonel Laroque et son organisation les Croix-de-feu limite fascisante.

J’ai été désolée que Camille n’apparaisse que ça et là dans l’intrigue. Mais sans doute son personnage prendra-t-il plus d’ampleur par la suite.

J’ai aimé suivre le journaliste Gabriel qui s’intéresse aux travailleurs-euses et se documente sur leurs conditions de travail.

J’ai bien cru que je lisais du Zola tant les conditions de travail des ouvrières (horaires interminables, pause repas réduite, bas salaire…) sont décrite comme proches de celles du 19e siècle.

L’image que je retiendrai :

Celle du regard d’Ernest Vince sur ses ouvrières qui embauchent chaque matin depuis son bureau en surplomb.


30 mai 2024

La lutte ouvrière

Un corps de jeune femme est repêché dans la Seine en février 1934, juste après la manifestation de l'extrême droite, supposée vouloir prendre le pouvoir de force. Le commissaire Bornec et le journaliste de l'Humanité, Furnel, mènent leur enquête.
Et se mêle à cela une combine d'industriels et de financiers pour spéculer sur le prix du sucre !
Roman intéressant sur cette période agitée et instable.




Vos libraires s'associent pour vous parler du livre AUTREMENT