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12 novembre 2020

Une fresque impitoyable sur la France de l'après grande guerre. Mais aussi et surtout une formidable histoire d'amitié.


13 mai 2020

Original

Il s’agit en réalité d’une tragédie avec une fin inéluctable sur les décombres de la première guerre mondiale. L’auteur met près de 300 pages à installer l’intrigue ce qui est un peu long, ce qui permet néanmoins de bien connaitre les protagonistes de l’histoire ainsi que l’ambiance de l’époque et les pesanteurs sociales indispensables pour rendre l’histoire crédible. Le tout est agréable à lire, bien écrit. L’auteur maitrise bien le contexte historique ce qui rend l’intrigue tout à fait réaliste. En cette période de commémoration du centenaire de « la grande guerre », Voici un livre qui donne envie d’en savoir plus.


29 janvier 2018

C'est le 2 novembre 1918, à quelques jours d'une armistice à laquelle plus personne ne croit au fond des tranchées, que les hasards de la guerre vont liés les destins d'Albert Maillard et Edouard Péricourt. Le premier est enterré vivant dans un trou d'obus, tombé là parce qu'il a découvert les manigances de son lieutenant, l'ambitieux Henri d'Aulnay-Pradelle. Le second est gravement blessé en lui portant secours, la jambe en charpie, le visage aussi. Désormais, entre les deux soldats, c'est ''à la vie, à la mort''. Démobilisés, de frères d'armes, ils deviennent compagnons d'infortune. Edouard, l'artiste fils de bonne famille et Marcel, le petit comptable sans envergure partagent une petite pièce au fond d'une cours parisienne. Marcel a perdu son emploi et sa fiancée. La France est ingrate avec celui qui s'est battue pour elle pendant quatre ans. Edouard vit en reclus. Il n'est plus le désinvolte et riche Edouard Péricourt. Nouvelle identité pour une gueule cassée qui ne veut plus revoir les siens, ni son père qu'il ne veut pas affronter ou décevoir une fois de plus, ni sa sœur, la douce Madeleine. Sans pension ni ressources, Edouard se fait entretenir par un Marcel qui peine à trouver un emploi stable. Les deux hommes galèrent, jusqu'à jour où Edoaurd a une brillante idée. Une escroquerie à l'échelle qui pourrait les rendre riches, très riches.

Petite déception à la lecture de ce Goncourt qui a été tant vanté par les lecteurs...Durant les 200 premières pages, il ne se passe strictement rien, on frise l'ennui. Ensuite, ça démarre lentement, l'escroquerie se met en place. C'est toujours un peu lent mais l'intérêt s'éveille. Bref, un récit qui prend un temps fou à se mettre en place avec une présentation des personnages qui n'en finit pas. Et d'ailleurs les personnages...Pas très fins, les caractères dépeints par Lemaitre. On a, dans le désordre, un petit employé de bureau pas très vif et un rien pleutre, un aristocrate déchu trop infâme pour être crédible, un richissime homme d'affaires qui passe du père impitoyable au paternel larmoyant, une sœur pas très belle, plus toute jeune qu'on croit victime mais s'avère plus calculatrice qu'il n'y paraît et Edouard, homosexuel, fils révolté, personnage qui tient le rôle de l'artiste flamboyant avec ses dessins, ses masques extravagants, sa désinvolture.
L'écriture est très cinématographique (d'ailleurs le film existe), on imagine sans peine Marcel enterré avec sa tête de cheval, Edouard et ses masques, façon commedia dell'arte, les charniers de la Grande guerre, les corps déterrés, les champs de croix blanches, les gueules cassées, le bel Aulnay-Pradelle en parfait salaud, etc. De belles images en perspective, un sujet dont aurait pu s'emparer Jean-Pierre Jeunet...
Un livre qui a au moins le mérite d'évoquer la première guerre mondiale et ses conséquences, une période de l'Histoire qui tombe peu à peu dans l'oubli.


13 mai 2015

L'art de la galère

À la vie à la mort, les aventures de deux amis inséparables. L'un est riche, l'autre pauvre. Rien, sinon la guerre, ne les destinaient à se connaître. Et pourtant... À la suite d'une première scène ( -à couper le souffle!) leurs destins se trouvent irrémédiablement liés. L'histoire commence quelques jours avant l'armistice de 1918 et se poursuit dans la France de l'immédiate après-guerre. Tandis que les anciens poilus des tranchées peinent à survivre, la France reconnaissante compte et honore ses morts. C'est sur ce malentendu que nos deux compères comptent bien se reconstruire....

Difficile de lâcher ce livre une fois qu'on l'a ouvert. C'est facile à lire, bien construit, avec des chapitres courts et ce qu'il faut d'intrigue et de rebondissements pour vous tenir en éveil jusqu'au bout de la nuit. À situer quelque part entre le Céline des débuts et les aventures des Pieds Nickelés, un passionnant roman sur la folie guerrière et étatique.




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