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Informations
EAN13
9782917191675
ISBN
978-2-917191-67-5
Éditeur
Berg
Date de publication
Collection
BERG INTERNATIO
Dimensions
24 x 16,5 x 2,2 cm
Poids
462 g
Langue
français
Code dewey
320.533

HITLER ET LES RACES, l'anthropologie nationale-socialiste

De ,

Berg

Indisponible
Présentation

Comment un petit homme brun (Adolf Hitler) et un pied-bot (Joseph Goebbels) purent-ils prendre la direction d’un mouvement politique qui prétendait fonder un Reich de mille ans, un monde renouvelé dans lequel de grands hommes blonds aux yeux bleus, des « Aryens » athlétiques, régneraient sur des millions de sous-hommes ?

Si cette question semble sans réponse, c’est sans doute qu’elle est mal posée, et qu’il est temps de se débarrasser des clichés relatifs au nazisme pour se risquer à considérer l’idéologie nationale-socialiste comme une vision du monde cohérente. La pensée raciale d’Hitler et de ses acolytes ne fut en effet pas si simpliste et si dualiste que l’on se l’imagine généralement. Loin d’être uniquement le produit des élucubrations de quelques pseudo-philosophes, elle hérita d’une longue tradition allemande d’interrogation sur l’identité nationale, et bénéficia de la collaboration des plus grands anthropologues et généticiens allemands de la première moitié du xxe siècle. Les scientifiques qui se mirent au service du nouveau régime se trouvèrent confrontés à une tâche qu’ils savaient quasiment irréalisable : dire s’il existe une « race allemande », si la « race nordique » est véritablement supérieure aux autres, et surtout : qui est « Aryen », qui est « Juif », et qui n’est ni l’un, ni l’autre.

Pour montrer à quel point les questions raciales agitèrent les instances dirigeantes du Reich hitlérien, l’auteur propose de revenir sur les grandes étapes de la définition d’une supposée essence germanique depuis la fin du xve siècle, puis d’analyser la manière dont les principaux idéologues nationaux-socialistes conçurent les luttes interraciales, avant de comparer cette anthropologie théorique à la politique réellement mise en oeuvre sous le Troisième Reich, tant en Allemagne que dans le reste de l’Europe occupée.

Il apparaît dès lors que les représentations irrationnelles de l’Étranger, associé au mal et à la maladie,l’emportèrent toujours sur les connaissances scientiques réelles des artisans de cette politique meurtrière — un phénomène qui s’explique mieux si l’on considère le nazisme comme une véritable religion politique.

Anne Quinchon-Caudal est agrégée d’allemand, docteur d’Études germaniques et maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine. Ses recherches portent sur la pensée raciale dans les pays de langue allemande, et plus particulièrement sous le Troisième Reich.

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