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10 septembre 2013

19e siècle, France, policier

Voici un roman à l'idée de départ fort intéressante. Mais ne comptez pas sur moi pour vous la dévoiler..... Un mystère dans la famille Baudelaire, alors que le célèbre Charles est décédé depuis quelques années.....

J'ai eu un peu plus de mal avec le commissaire Lefèvre, au passé algérien obscure. Comme avançant au milieu de vapeurs éthyliques, j'ai peiné à le suivre dans ses déductions et son enquête.

En revanche, le coupable est fort bien trouvé, qui nous livre ses pensées et sa vie en marge de la société, ainsi que les raisons de sa vengeance.

Sans oublier les protagonistes secondaires du récit qui apparaissent au détour des pages, démontrant la maîtrise du milieu artistique français du 19e siècle par un auteur flamand.

Et puis les canons prussiens sont aux portes de Paris, mais la bourgeoisie s'en fiche, et la classe populaire ne lutte que pour sa survie.

J'ai passé un fort agréable moment de lecture, à la fois dépaysant et enrichissant entre les fumées d'opium et l'artillerie russe.

L'image que je retiendrai :
Celle de la maîtresse du commissaire, baptisée Claire de Lune.


10 septembre 2013

banlieue

Parlons de la forme : l'auteur n'a pas su m'embarquer dans sa narration. Trop de virgules, sans doute ; des phrases sans rythme particulier, à la limite du récit journalistique.
Parlons du fond : tout va très bien, Madame la Marquise, car Stéphane a su se tourner vers qui il fallait. Certes, il y perd un fils, mais comme Stéphane s'était déjà une fois détaché de sa famille, on a l'impression que cela ne le marque pas beaucoup. Et nous non plus.
Il manque des sentiments à cette écriture presque journalistique. Il manque des rapports humains à cette exposition de faits. Il manque de la vie à ce texte.
Un père en colère qui ne m'a pas fait partager son combat (mais en a-t-il un ?) par manque d'approfondissement. J'ai eu l'impression que l'auteur ne restait qu'en surface.

L'image que je retiendrai :
Celle de Léa et Kamel qui se sont créés une autre vie à Paris, avec d'autres valeurs et d'autres repères. Nos nouveaux déracinés ?


10 septembre 2013

bande dessinée

Depuis sa sortie, ce singe hante la blogosphère. Depuis que je l'ai vu, il m'intrigue.
Même si la quatrième de couverture en dit beaucoup, j'ai apprécié le graphisme de cette bande dessinée. Surtout les personnages criant, mais dont on ne saura jamais les paroles, et cela a peu d'importance. Car on crie beaucoup, dans ces pages, et souvent pas pour les bonnes raisons.
Les jeux des enfants donnent de la fraîcheur au propos ; et le personnage du cul-de-jatte est à se tordre de rire.
Pauvre singe, pauvre monde....
L'image que je retiendrai :
Celle du tricorne, si emblématique d'une France conquérante et détestée.


10 septembre 2013

Paris, école buissonnière

A lire la quatrième de couverture, je craignais de lire un "remake" de "Zazie dans le métro". Et bien pas du tout.

J'ai eu entre les mains un roman bouleversant sur la journée d'une petite fille perdue, qui fuit son collège (pardon, lycée) où elle ne se sent plus à sa place, persécutée par son professeur de français, Mme Lemagre.

Au cours de son errance lui reviennent en mémoire, indistinctement, les vers du poème de Victor Hugo "Demain, dès l'aube", parsemant son vagabondage d'une pointe de poésie.

Les autres personnages de l'histoire ne sont pas en reste, ainsi suit-on la mère qui fait des ménages et la-dite prof au long de cette journée.

Mais, si le personnage de Sabine est profondément émouvant, en revanche, j'ai trouvé le personnage de la prof quelque peu caricaturale. De même, les anglais que rencontre Sabine sont eux-mêmes professeurs, de quoi donner des boutons aux allergiques à l'institution scolaire.

La quête du père est aussi importante, au moins dans la première partie du roman ; quête qui n'a pu que me toucher personnellement.

Ceci dit, j'ai passé un très agréable moment de lecture, et je me souviendrai longtemps, je pense, de cette élève attachante.

L'image que je retiendrai :

Celle de Sabine à l'intérieur de Notre-Dame-de-Paris, au milieu de cette forêt.


1 septembre 2013

Policier, Suède

Un roman policier passionnant, même si la première partie, en huis-clos, est plutôt étouffante.
Heureusement, la seconde partie apporte de l'air et la résolution de l'énigme, doucement.
Car il s'agit d'un roman policier nordique, alors pas de vitesse ni de précipitation. En revanche, pas de vision pessimiste de la société suédoise. L'auteure s'attache en fait à la musique, omniprésente.
J'ai toutefois décelée une aristocratie suédoise qui occupe encore une place importante dans la société.

Au final, un roman qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai quitté à regret ce quatuor à cordes meurtrier.
L'image que je retiendrai :
Celle de l'île privée sur laquelle séjourne le quatuor, isolée de tout, et envahit par la musique.




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