La Bibliothèque de Minuit est un formidable roman qui démontre l’importance de nos décisions en acceptant que même si il y a erreur regrettée, on pourra toujours la rattraper ! Habitué au roman « feel-good », Matt Haig a une écriture sensible, sans pathos, bienveillante et empathique. Un roman qui fait du bien. Il a conquis son public en Angleterre, et est en passe de devenir un best-sellers en France au moment où la cinquième, non peut-être la sixième, vague du virus envahit notre quotidien !
Avec Le retournement, Manuel Carcassonne fait le récit de la reconquête d’une histoire intime qui devient universelle par la similitude qu’elle se découvre avec l’histoire des minorités. Imaginez deux milles ans d’histoire en plus de trois cents pages ! Étonnant par sa documentation, souvent drôle par son ton, pas toujours dans le politiquement correct de sa communauté religieuse, Le retournement capte et absorbe dans un tourbillon extraordinaire, l’histoire de l’humanité. Quelle découverte !
Comme la photo de couverture montrant un homme au bord de la rue, levant la tête vers les lumières des publicités, Raymond Depardon invite son lecteur en embarquer dans son univers où chaque photo raconte une histoire à inventer pour redécouvrir le mythe de la ville de New York qu’on aime et qui nous manque tant !
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Élu meilleur premier roman de l’année 2021, Mon mari de Maud Ventura est un roman vintage qui conte la relation perturbée d’une femme avec son mari.
La narratrice détaille son obsession pour son mari sur toute une semaine. Elle enferme l’homme avec qui elle vit depuis plus de quinze ans d’une attention obsédante, d’un amour inconditionnel, d’une aura sublimée, mais aussi d’une vie faite de contrôle, d’hyper-maîtrise et de dissimulation. Pourtant, cette femme jamais nommée n’est pas femme au foyer mais a un métier. Mère de deux enfants, elle est enseignante et même traductrice.
L’éditeur vante cet ouvrage, élu meilleur premier roman de l’année, comme un moment de légèreté féroce. En découvrant Lundi, pas même un sourire ne m’a accompagnée ! Le Mardi, pour moi, le point de rupture n’allait pas tarder à se signaler. Mercredi, j’ai littéralement étouffée, posant mon livre à chaque prétexte pour respirer un peu, tellement mal à l’aise devant cette addiction , prenant des accents de folie furieuse. Et, puis il y a cette hypersensibilité au couleur, Jaune le Jeudi, bien sûr, Alors le Vert pour Vendredi, etc…Mais, Jeudi a eu un goût étrange avec ces instants subversifs distillés par tromperie. J’ai rêvé que la semaine s’arrête au Samedi, tellement le suspense m’était insupportable !
Presque trois cent cinquante pages passées à décortiquer une relation complétement tendue vers lui, vers « mon mari », pour débusquer les signes de son amour à lui ou plutôt de son manque d’amour, de sa probable duplicité et même son infidélité, tant est prégnant le manque de confiance maladif de cette femme. Elle traque tous ses faits et gestes et les clins d’œil du hasard sous le prisme de son aliénation.
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Évelyne Sellés-Fischer propose avec Le figuier stérile une dystopie sur une société où l’infertilité menace l’espèce humaine. Et ce roman ne se situe pas dans un futur éloigné mais tout proche de nous, dans la seconde moitié des années 2000. Ses personnages nous ressemblent dans leurs recherches de solution pour assouvir ce désir d’enfant menacé.
Le fil rouge de ce roman est un couple. Nicolas et la narratrice souhaitent avoir un enfant vers les années 2080. L’infertilité de l’un va conduire le couple vers le dédale des procédés substitutifs pour réaliser ce désir d’enfant devenu au fil du temps obsédant et même obnubilant.
Le figuier stérile est aussi l’occasion pour Évelyne Sellés-Fischer de s’interroger sur le monde d’aujourd’hui et son évolution supposée. En chapitres courts, l’écrivaine brosse le parcours du combattant de la population occidentale confrontée à une infertilité grandissante. Tout est alors envisagé par les pays concernés pour pallier ce fléau qui fait redouter la fin de plus en plus proche de l’espèce humaine.
Devant ce phénomène important impossible à endiguer, Évelyne Sellés-Fischer démontrent que des gourous de toutes sortes exploitent le désarroi des couples. De plus, à partir d’exemples, l’écrivaine explique que l’argent véhiculé attire des donneurs et mères porteuses dans la misère.
Cette dystopie ressemble étrangement au monde dans lequel nous vivons. A partir de ses personnages secondaires, Évelyne Sellés-Fischer cerne les dérives qui peuvent s’imposer au fil des démarches. Le lecteur découvre le destin Halva et sa GPA particulière, celui d’Aïcha et ses coutumes ancestrales, Henry le scientifique si particulier, etc.
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