Premier roman moderne de la littérature allemande, Don Sylvio de Rosalva (1764) de Wieland, le « Voltaire de l'Allemagne », s'inspire de Cervantès comme de Lesage. Un jeune héros imagine vivre en féerie, transposant en imagination ses perceptions du réel et interprétant tout ce qui l'entoure suivant une rêverie (Schwärmerei) témoignant des dangers de la lecture. Ses amis entreprennent de le désenchanter en lui racontant le conte de Biribinker, merveilleuse et extravagante parodie rococo. Ce roman satirique, comique, picaresque et sentimental, chef d'oeuvre de l'Aufklärung, critique avec esprit la superstition et le dogmatisme, tout en amenant une réflexion sur l'imagination et le statut de la fiction.
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