Convaincu qu’il existe une cause commune à la crise multifocale qui menace l’humanité, l’auteur apporte une réponse anthropologique originale fondée sur un aspect méconnu de l’œuvre de Charles Darwin : l’hypertélie de croissance. Poursuivant l’interprétation magistrale qu’en fit Patrick Tort, épistémologiste des sciences et spécialiste du grand naturaliste, il montre que l’effet de serre est le premier révélateur d’une « surchauffe » hypertélique de notre civilisation. La compréhension de ce phénomène est un indispensable préalable aux mesures de normalisation de la situation climatique. À cette fin la lutte contre ses causes, idéologiques et énergétiques, et ses conséquences, écologiques et humanistes, implique la mise en œuvre d’une « intelligence des limites » propre à rétablir l’équilibre thermique de la biosphère par un indispensable abandon du mode de vie dominant des humains. Michel Joli insiste sur la nécessité absolue de mettre un terme à l’exploitation des énergies fossiles et ne pas se laisser distraire par des mesures d’adaptation aux conséquences du réchauffement au détriment de la lutte contre ses causes.
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