Acquis auprès de la galerie Jacques Leegenhoek (Paris), Joseph et la femme de Putiphar témoigne de l’élégance du style et de la palette claire de Trevisani, un peintre peu connu du grand public. Pourtant, ces deux atouts du peintre firent des ravages dans les principales cours européennes au xviiie siècle, comme en atteste aujourd’hui la présence de plusieurs de ses œuvres dans les grandes collections internationales (Madrid, museo del Prado ; Vienne, Kunsthistorisches Museum ; Saint-Pétersbourg, Hermitage ; Londres, Royal Collection). Par ailleurs bien représenté dans les collections publiques françaises – notamment au sein du musée du Louvre ou, dans la région des Hauts-de-France, au MUDO (Beauvais) – l’artiste séduit, il est vrai, par la grâce de ses figures et l’équilibre de ses compositions, par sa touche suave et sa palette franche et lumineuse. Il fut de ce fait l’un des plus copiés de son temps comme en attestent les nombreuses déclinaisons et copies de ses Vierge à l’Enfant ou de ses Sainte Famille, exécutées par des peintres restés anonymes et omniprésentes sur le marché de l’art.
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