Plus tard, quand j’ai découvert la musique, enfin quand j’ai approfondi, et particulièrement à l’écoute de concertos et de symphonies, ce qui m’a marqué d’emblée, c’était le point d’orgue. Le point d’orgue, c’est le saut d’obstacle de la musique. Je retrouvais les sensations que j’avais eues devant les chevaux, mais sans la loi de la gravité. L’orchestre galope, galope, galope, il prend son élan, et – on suspend le tempo, on suspend les lois de la physique, on interrompt momentanément la poussée vertigineuse de la musique vers sa fin. Puis ça y est, on repart.Le temps d’une nuit de crise, où les langues se délient, chacun se positionne, exprime ce que créer de la musique — ou faire partie d’un groupe — peut avoir de vital.
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