Dans l'Occident médiéval, une place fondamentale est dévolue à la musique, transposition ici bas de l'harmonie du monde céleste. Mode normal d'expression de la prière selon la Bible, elle assume sa fonction de médiatrice entre l'humain et le divin, tout au long des célébrations liturgiques qui rythment le déroulement des jours. Langage poétique, elle l'est aussi, et à double titre, car si les mots sont une « musique naturelle » – menée à un haut degré de perception par les troubadours –, leur mise en sons constitue la « musique artificielle. Le riche patrimoine manuscrit originaire du Languedoc et de Catalogne permet de découvrir les pratiques liturgiques et profanes, qui ont animé la région, depuis le IXe siècle où sont rédigés les tout premiers écrits musicaux, jusqu'au XIIIe où ces territoires sont annexés au royaume de France.
L'auteur de ce livre met en valeur l'identité profondément méridionale de ces musiques, intimement liée à l'histoire et à la situation géographique de cette région, voie de passage hautement stratégique entre Occident chrétien et Islam.
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