Près d'un ingénieur sur cinq est, en 2024, formé en apprentissage. La conversion des écoles d'ingénieurs à l'apprentissage n'a rien d'une évidence. Celui-ci demeure marqué par son association sur le XXe siècle au certificat d'aptitude professionnelle. Quelle valeur accorder alors à l'apprentissage pour la formation des ingénieurs ? Ne peut-il former que des ingénieurs spécialisés et ce faisant de moindre prestige que les ingénieurs des grandes écoles ? L'apprentissage est ainsi le support contemporain de tensions qui n'ont eu de cesse de travailler les formations d'ingénieurs : entre technique et science, entre diplômes généralistes et de spécialité, entre « voie royale » des classes prépa et autres filières d'accès.
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