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Une dystopie originale !

En lisant le résumé, je me demandais très sincèrement quel serait le contenu du livre. Comment ce dernier pourrait être profond avec un sujet aussi léger ? Et j’ai eu ma réponse en le lisant (« dévorant » serait plus juste à vrai dire). J’ai découvert un concept original, un univers étonnant et une histoire divertissante sans pour autant être niaise. Le tout, écrit dans un style fluide et agréable.

America, jeune fille héroïne de notre récit, vit dans un univers proche du notre si ce n’est que la société est divisée en huit castes. En effet, il y a trois cents ans, une Troisième Guerre Mondiale a éclaté. Des cendres des États-Unis est née Illéa et avec elle un nouveau système. America a la chance d’être une Cinq, une artiste, c'est-à-dire qu’elle mange presque toujours à sa faim même si la vie est loin d’être facile tous les jours. Par ailleurs, elle est amoureuse d’Aspen, mais doit le cacher car c’est un Six… la caste des « Serfs », qui est méprisée. Cette situation ne lui fait pourtant pas peur, leur amour est plus fort que tout. C’est toutefois ce qu’elle croyait. Sa mère la pousse à participer au tirage au sort de la Sélection. Voulant avoir la paix et estimant qu’il y avait très peu de chance d’être tirée au sort, America y participe. Et à son plus grand désespoir, elle voit sa photo et son nom s’afficher le soir des résultats. C’est le cœur en miettes qu’elle se rend au palais, et elle est bien la seule des candidates à ne pas vouloir séduire le prince - qu’elle juge au début coincé et ennuyeux.

Ce que j’ai trouvé très intéressant dans cette dystopie, c’est la façon d’aborder l’avenir. L’action se concentre sur La Sélection, une émission légère même si les enjeux sont importants puisque la gagnante sera la femme du Prince et donc Reine en devenir. On est au cœur de l’événement car on suit America, peu à peu la façade frivole se craquelle et on découvre un univers plus profond, mystérieux et un futur assez sombre. Tout n’est pas rose, la famille royale subit fréquemment des attaques de rebelles qui semblent chercher quelque chose de bien précis. Sans qu’on en sache plus, bien entendu. On découvre également l’envers du décor, il y a beaucoup de mystères autour de l’Histoire du pays et la royauté cache beaucoup de choses au peuple. Peuple dont elle n’est pas vraiment proche, au demeurant. La Sélection permet d’entretenir l’espoir d’une ascension sociale fulgurante pour une des jeunes filles à marier du pays, et sa famille, quelle que soit sa caste - en théorie car on se rend compte que le hasard n’a pas forcément la place qu’on lui prête - et d’éviter une rébellion généralisée.

Pour ce qui est des personnages, America m’a touchée. Même si je l’ai trouvée trop naïve à la fin et qu’elle se laisse embobiner sans mal - même si elle a des circonstances atténuantes vu la situation. J’ai également apprécié le Prince Maxon, qu’America nous dépeint d’abord comme étant inintéressant au possible. On découvre un jeune homme profondément gentil et mais un peu perdu devant les lourdes responsabilités qui lui incombent. Il m’a impressionnée et j’ai hâte d’en savoir un peu plus sur lui. Aspen est un cas particulier. Au début, je l’aimais bien. Il agissait - en apparence - pour le bien d’America et ne voulait que son bonheur. Puis, plus l’histoire avançait et plus je doutais de ses intentions. Et au final je ne l’aime plus tant que ça. Mais il ne peut pas battre Céleste, une des candidates les plus odieuses et superficielles de la compétition.

En conclusion, un livre que je vous conseille. Pour moi, l’auteur a su très bien exploiter son idée. On ressort de cette lecture charmé, mais aussi avec beaucoup de questions. J’ai tout de même trouvé ce premier tome un peu trop court et j’attends la suite avec impatience.



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