Les opinions et le comportement politiques des cardinaux, archevêques et évêques de France reflètent l'« adaptabilité » de l'Eglise catholique dans l'ère postconciliaire. Pour la première fois, les évêques de France réfléchissent individuellement et à haute voix devant une politologue. Avec leur symbolisme spécifique, ils parlent de l'évolution des structures de l'institution, de l'engagement social et politique des membres de l'Eglise (évêques, prêtres, laïcs), du changement social, des relations avec le marxisme, des formes de la violence. L'auteur, qui a eu accès à des archives personnelles, à celles de la hiérarchie ecclésiale pour compléter ses entretiens, nous fait découvrir pourquoi et comment les évêques sont aujourd'hui encore des acteurs politiques, sociaux et moraux importants. Les différences de fonction, de génération et de climats politiques, les contraintes régionales comme les expériences personnelles expliquent un pluralisme des options conjoncturelles sociales et politiques. Mais l'unanimité est presque parfaite sur deux ou trois thèmes qui touchent aux notions fondamentales de la foi, et entraînent un profond détachement des évêques et de l'Eglise vis-à-vis du politique.
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