La façon dont les poètes des XVIe et XVIIe siècles invoquent les divinités de l'inspiration, tantôt sobrement, tantôt avec exubérance, est riche de leurs négociations avec une tradition générique, une hiérarchie linguistique ou un modèle stylistique, et porteuse de revendications poétiques, idéologiques, auctoriales. Dans la part de choix que l'invocation suppose, il ne s'agit pas tant de nommer que de qualifier les dieux, afin de se redéfinir. Cet ouvrage se focalise sur cet affrontement à l'inqualifiable et sur ses arrière-plans lexicographiques et encyclopédiques afin d'analyser l'apport des épiclèses aux poétiques inspirées, de l'Italie et de la France au nord de l'Europe, à la suite des deux cortèges de Bacchus et d'Apollon.
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