Tolstoï et la Russie. Nationalisme,
patriotisme, orthodoxie, amour
d'un peuple, d'une langue, d'une
terre. Cette terre où il repose seul
au milieu d'une clairière. Un noeud
de contradictions. Russe par toutes
les fibres de son être, mais ne se
déterminant que dans un jeu
d'oppositions et de négations.
En réaction à la séduction du
Caucase, il découvre ce qu'est la
vraie Russie (Gérard Abensour).
Déjà dans la guerre de 1812 qu'il
décrit dans Guerre et paix, il décèle
l'existence d'un patriotisme latent
(Michel Aucouturier). Ce patriotisme qui s'épanouit lors des combats
meurtriers de la guerre de Crimée en 1854 (Ilya Platov). Lui qui a si
belle allure dans son uniforme d'officier commence déjà à manifester un
patriotisme qui a des relents d'antipatriotisme (Michel Niqueux). Même
contradiction en matière de religion où on peut parler de la sainte étrangeté
de certains personnages (Marie Sémon). Et pourtant, devant
l'odieux des pogroms, sa seule réaction le conduit à s'interroger sur le
concept de judaïté (Boris Czerny). Paradoxalement ce contempteur de
l'État inspirera les fondateurs du parti KD, ces libéraux qui, sous son
influence, réhabiliteront la terre russe (Danièle Beaune-Gray). La
Russie est d'abord une terre.
Vos libraires s'associent pour vous parler du livre AUTREMENT