Sportcoat, le vieux fou inoffensif et haut en couleurs d’une cité de Brooklyn, a pété les plombs comme ça, en plein jour et devant tout le monde. Personne ne sait pourquoi ce diacre râleur, adepte du “King Kong”, le tord-boyau local, a tenté de descendre sans sommation le dealer du quartier. Il faut dire que la fin des années 1960 est une époque d’effervescence à New York, et que le développement du trafic de stupéfiants n’est pas la moindre des causes d’agitation. Afro-américains, latinos, paroissiens, flics et mafieux locaux : tout le quartier est affecté par ce nouveau fléau. Mais devant l’adversité, ses habi- tants savent se serrer les coudes non sans humour et un certain fatalisme.