Pourquoi le premier grand genre opératique français - la tragédie en musique, née en 1673 de la collaboration de Quinault et Lully - flatte-t-il si peu les voix lyriques, et surtout si peu les voix lyriques féminines ? Pourquoi, en somme, est-il un genre sans divas ? En interrogeant ce que l'histoire ultérieure de l'opéra désigne comme un symptôme négatif, cet ouvrage met au jour le mouvement qui, au tournant du XVIIe siècle, a pu faire tendre l'oreille à l'auditeur, avant de montrer comment la voix féminine devient un objet esthétique au cours du XVIIIe siècle. Dans cette exploration, on rencontre deux styles d'écoute bien distincts : plaisir versus jouissance ? En tout cas, deux manières très différentes d'articuler sujet de désir et sujet parlant.
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