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Informations
EAN13
9782262014551
ISBN
978-2-262-01455-1
Éditeur
Perrin
Date de publication
Nombre de pages
336
Dimensions
22,6 x 14,1 x 2,8 cm
Poids
429 g
Langue
français

La traite des nègres

De

Perrin

Indisponible
Présentation

Voici enfin une histoire de la traite des Noirs qui fait le tour complet de la question : l'armement et le départ des négriers pour l'Afrique, l'achat des Noirs aux roitelets locaux, leur transfert et leur vente en Amérique et aux Antilles, le retour en France des négriers chargés de marchandises.
Sans Noirs pour travailler le sol des colonies tropicales d'Amérique, pas de récoltes. Les voyages triangulaires entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique permettaient de troquer des étoffes, des armes, de la quincaillerie, du corail et de l'alcool contre des Noirs des deux sexes et de les échanger aux Antilles, en Louisiane et en Guyane contre les produits exotiques que les négociants revendaient ensuite à toutes les nations d'Europe. Les Antilles firent la prospérité du royaume de France qui, à la veille de la Révolution, était, grâce à Saint-Dominque, le plus gros porducteur mondial de sucre.
A Nantes, La Rochelle, Bordeaux, Le Havre, Saint-Malo, les familles huppées participèrent à la traite et s'y enrichirent. Point d'état d'âme chez les capitaines négriers qui se félicitaient des bons soins apportés à leur cargaison humaine pendant l'effroyable traversée. Point de remords chez les planteurs qui, très souvent absents, confiaient leurs habitations à des procureurs et des gérants dont l'unique préoccupation était le rendement. Les colons réclamaient sans cesse de nouveux escalves, et en Afrique, de nouveaux territoires s'ouvraient à la traite. En effet - et l'auteur consacre à cette phase du trafic des pages passionnantes - les Africains ne se contentèrent pas d'un rôle passif : toute l'organisation était dans leurs mains et les roitelets concluaient avec les puissances européennes des traités en bonne et due forme. Les chefs africains et leur entourage ne pouvaient plus se passer des marchandises européennes. Ce commerce avec les Blancs servit aussi les visées belliqueuses de certains potentats. Il assura la richesse et la puissance du Dahomey et de la Confédération Ashanti. Les ventes d'armes à feu, fatalement, généralisèrent les guerres et les rendirent plus meurtrières.
En utilisant de nombreux manuscrits et ouvrages d'époque, ainsi que des études récentes dont certaines faites par des chercheurs africains, Liliane Creté est parvenue à nous présenter l'aventure négrière sous tous ses angles et pas seulement sous ses aspects les plus saisissants ou les plus horribles. Elle a ainsi restitué le vrai visage de ce trafic de chair humaine qui fut considéré comme un commerce comme les autres.
Liliane Creté poursuit ses recherches dans deux domaines : la réforme et l'Amérique anglo-saxonne, et partage son temps entre Paris et la Nouvelle-Orléans. Elle est l'auteur de La Vie quotidienne en Louisisiane (1815-1830), La Vie quotidienne en Californie au temps de la ruée vers l'or, la Vie quotidienne à La Rochelle au temps du Grand Siège (1627-1628) et d'une biographie de Coligny.

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