Ce nouveau volume de la correspondance de Cantor marque une étape importante dans la présentation et la diffusion de la pensée de l’immense mathématicien allemand. Dans la continuité des trois précédents, il nous dévoile un Cantor continuant à perfectionner l’exposé et la présentation de la théorie des ensembles. Mais en rupture avec les précédents, il nous donne également à voir un Cantor soucieux non plus seulement de parfaire la présentation technique de ses résultats mais de rendre raison du fondement ontologique de sa théorie.A travers ces lettres de haut vol échangées avec Charles-André Valson, Albert Eulenburg, le Père Matthieu Liberatore ou le cardinal Jean-Baptist Franzelin, c’est tout un volet du continent théologique qui s’ouvre ainsi à nous. Ce travail d’explicitation des fondements de la théorie n’est pas seulement pour Cantor l’occasion de clarifier les concepts, mais aussi de revenir sur quelques grands noms de l’histoire des sciences et de mettre en perspective le rôle joué par chacun d’eux. Newton, Leibniz, Fontenelle, Poisson sont ainsi ici passés en revue dans le cadre d’une confrontation avec le passé qui devient pour Cantor un moyen de réparer les injustices de l’histoire et de rectifier le souvenir erroné laissé par certaines hagiographies trop élogieuses ou certaines biographies trop ingrates.
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