« La poésie est dans le rempaillage des chaises que sa mère et sa grand-mère rempaillent, dans la vieillerie de sa grand-mère qui a des mains d’homme. La poésie a des mains d’homme. La poésie est aussi dans les paysages que les sabots du cheval de Jeanne ont foulés. Le beau cheval de Jeanne dont il ne sait toujours pas le nom. C’est vrai, on ne se souvient que d’elle ici à Orléans. Pourtant sur la place elle n’est pas représentée seule, elle est sur son cheval, l’épée à la main. Pas d’entrée triomphale sans cheval. Impossible. Le Cheval est plus beau qu’elle, plus majestueux, plus racé. Si le petit Charles aime tant les chevaux c’est parce que les chevaux marchent, trottent, gambadent, courent comme tous les hommes qu’il connaît, en sabot.
Jean-Luc Seigle nous fait entrer, à cheval, dans la « cathédrale » de Charles Péguy. Au seuil d’une bienheureuse conquête...
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