Certaines ont des formes sublimes, d'autres ne sont que des amas de matériaux géologiques. Mais elles savent toutes réserver de petits coins de paradis. Voici le calme d'un vallon, la sérénité d'un alpage, l'éclat d'un glacier, le jaillissement d'un torrent. On les découvre à pied, dans la solitude et le silence, et ces motifs de nature n'en ont que plus de prix, plus de sens. Les hautes montagnes ont une beauté sauvage.
Celle-ci fascine, qu'on soit contemplatif, où qu'on rêve de les conquérir. Conquête ? Il n'y a pas de victoire sur la montagne dans une ascension réussie. L'alpiniste ne conquiert que la connaissance de lui-même, et une parcelle de la compréhension du monde. Là se trouve le secret de l'alpinisme, et ce secret fait aussi la beauté des montagnes. L'acte gratuit de l'escalade reste un mystère qui participe à la beauté des montagnes.
Lionel Terray et ses Conquérants de l'inutile en a posé magnifiquement la question. La réponse ne peut en être qu'intime. Alpiniste, randonneur, skieur, ou simplement contemplatif amoureux de la nature, chacun trouve sa propre réponse. Les montagnes se prêtent à l'action comme à l'inaction. Le photographe de montagne, lui poursuit sa quête sur les sommets du monde. Il en reste qui n'ont jamais été contemplés.
Leur inventaire n'est pas terminé. Chaque année apporte son lot de silhouettes inconnues et d'histoires nouvelles où certains donnent le meilleur d'eux-mêmes. Ce magnifique ouvrage, illustré par les meilleurs photographes de la planète, vous invite à la découverte de ce nouvel inventaire, non exhaustif.
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