Vendredi 7 novembre. Concarneau est désert. L'horloge lumineuse de la vieille ville, qu'on aperçoit au-dessus des remparts, marque onze heures moins cinq.
C'est le plein de la marée et une tempête du sud-ouest fait s'entrechoquer les barques dans le port. Le vent s'engouffre dans les rues, où l'on voit parfois des bouts de papier filer à toute allure au ras du sol.
Quai de l'Aiguillon, il n'y a pas une lumière. Tout est fermé. Tout le monde dort. Seules les trois fenêtres de l'hôtel de l'Amiral, à l'angle de la place et du quai, sont encore éclairées…
Mostaguen, un notable de Concarneau est grièvement blessé d’un coup de révolver, alors qu’il rentrait paisiblement chez lui, de retour du bar-restaurant-hôtel « L’Amiral » qu’il fréquentait. Seul témoin du meurtre, un chien d’un jaune sale, de la couleur des ...
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