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4 septembre 2021

magnifique

Fany et la mer de Claire MUSIOL des éditions d’Avallon .Pour être sincère avec vous en recevant le roman et en admirant la couverture j étais persuadée avoir entre les mains un récit écolo, les premières pages me confronte dans mon pressentiment,( la description des paysages, la narration de cette relation privilégie entre cette mystérieuse jeune femme et la nature.)

Mais voilà comme le cours d’une rivière en s’approchant d' une chute, d’une cascade. Veloum boum le récit devient plus rapide, entraînant, plus dense, plus fluide.Le quotidien ordinaire, calme d' Anouk, Alban et Félix va entre bouleverser par la venue d’une jeune fille « fany ».

Fany descend de sa montagne traînant derrière elle plein de questionnements sur ses origines, ses racines, son arrivée au village déterre des secrets de familles,de vieilles rancunes.

Une atmosphère à la "Manon des sources » que l'auteure a su décrire en adoptant une écriture poétique, apaisante, une écriture intelligente.

ADORé L’auteure a pu marier la densité d’une intrigue et la délicatesse et faiblesse de la nature .

Que dire de la fin, une fin exceptionnelle,l’auteure laisse à ses lecteurs la liberté d'interprétation d’une fin ouverte ; qui sait un nouveau point de départ d’une nouvelle rivière.


4 septembre 2021

Le LA est donné des les premières lignes, une jeune femme est disparue, un questionnement est posé ; est-elle partie de son plein gré, un suicide, un kidnapping, un meurtre, cache- t-elle un secret. Un enquêteur ne baisse pas les bras et décide de continuer de mener son enquête sur ses heures et journées de repos.CE QUE JE SAIS D’ELLE écrit par @beatrice.hammer75 hammer aux @editions_davallon est un récit polyphonique, des personnages qu’on découvert en lisant les 29 chapitres ‘(l’auteure consacre un chapitre pour chaque personnages, des chapitres courts ) où chacun d’eux nous brossent un portrait de la disparue (artiste , maman dévoué , une sœur mal aimée , un enfant gâté , une jeune fille discrète , un prof doué ..) je me suis amusée à titrer les chapitres essayant de semer mes petits cailloux pour retrouver le chemin vers « elle ».CE QUE JE SAIS D’ELLE, est un thriller passionnant, captivant, j’ai adoré l’enchaînement des témoignages mais aussi le choix des personnages, (l’enquêteur commence par le témoignage des voisins, des amis pour terminer par la famille) j’ai adoré la trame narrative choisie par l' auteure, un thriller qui se lit facilement,passionnant du début jusqu'à la dernière ligne.


4 septembre 2021

TOUG est le titre de la deuxième nouvelle : Toug est le récit d’une journée type d’un jeune homme récemment au chômage. avec un humour déconcertant et une écriture satirique fluide ,l'auteure pose un regard critique sur notre société de consommation où le matériel et le paraître prime sur l’être. Deux courtes nouvelles avec de longues portées..


4 septembre 2021

émouvant

CAMILLE est une fille élevée par un père dévoué à son éducation et son bien être la comblant d’un amour et de tendresse indéfinis, loin d’une mère sculptrice à l'âme torturée, Camille passe toute son enfance à rechercher l’amour et l’attention de cette mère fantôme. Une mère mal dans sa peau tourmentée et partagée entre deux hommes, deux relation toxiques, (l’un est le corps l’autre est l’âme)

Un événement tragique survient dans la vie de ce petit ange qui la poussera à prendre sa vie, son futur en main.

Une nouvelle bouleversante à portée philosophique et existentielle qui nous met devant nos démons intérieur car dans chacun de nous on a ce dilemme cornélien entre l’âme et le corps


3 septembre 2021

’ai adoré le lire, le vivre, c’est un délicieux bouillon de lutte, de résistance, de faits historiques mais aussi de famille, de solidarité, de racine, d’amour de reconnaissance, que j’ai passionnément dévorée.

Lundi 14 novembre 2016, la police fait une interruption dans une école primaire où une jeune enseignante d’origine maghrébine est mise en garde à vue. (On ne saura le chef d’inculpation qu’à la fin de livre)

Lors de cette garde à vue et pendant son audition ;Hannah professeur des écoles franco-marocaine fille de Mohamed ancien mineur au Pas-de-Calais ; se fait submerger par des souvenirs ,elle se voit jeune enfant de 5 ans dans leur petite baraque dans les corons, « Dans la maison des mines, on est tellement les uns sur les autres que la maison des mines n'en peut plus. » au sein d’une famille nombreuse parmi d’autres familles de mineurs marocains , ces mineurs ,ces exilés économiques à qui l’auteure et le narratrice rendent hommage par un récit historique et chronologique de leur longue et hardie lutte pour prévaloir leurs droits , malheureusement méconnue et oubliés par la grande et glorieuse histoire économique de la France .

Ces mineurs marocains, recrutés dans les années 60 et invités à rentrer chez eux aux fermetures des mines « on était là comme un point, pour faire la transition » et qu’ont reçu comme guise de remerciement et de reconnaissance une aide financière pour le retour au pays. Un pays qu’ils ont fuie fuir la misère économique, la sécheresse pour se retrouver dans une autre misère « nous n’étions pas majeurs, nous étions des lettres et des vies minuscules »

Le ventre des hommes englobe aussi de nombreux thèmes que l’auteure a mis un point d’honneur à développer ; les efforts de ces enfants d’immigrés à s’intégrer grâce à l’éducation et au savoir , de ne pas être " la bête enfant d'analphabètes" ,les solidarités entres ces travailleurs qui ont contribué au développement d’un pays et qui se retrouve au marge de ce dernier, ces âmes bienveillantes (enseignant , voisine …)qui ont guidés ces enfants vers un avenir loin de des corons mais aussi ces femmes et ces mamans que le regards extérieure voyaient comme soumises et faibles l’auteure leur rend leur dignité en relatant leurs difficultés au quotidien dans une sociétés loin de de leurs mœurs ,la barrière de la langue mais aussi ce courage et cette force de lutter pour leurs foyers et leurs enfants « choisir de rester en France quand personne ne veut de nous et de nos enfants …..C’est à ce moment-là que nos femmes étaient courageuses .nos femmes, elles voulaient rester en France, elles nous ont demandé de nous lever et de nous battre ».

Je m’arrête et je vous laisse le plaisir de découvrir ce roman plein de tendresse, de courage, d’amour.

Le ventre des hommes, oui c’est une déclaration d’amour et de reconnaissance à ces mineurs marocains mais aussi une déclaration d’un petit cafard et apaches à son père. (Comme Mohamed aimait appeler ses enfants)

« Mon père, un homme de la terre, de toutes les terres, en dessous, au-dessus, la terre, il sait que, elle qui le nourrit, elle qui le mangera. C’est elle le ventre des hommes ».




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