Notre imaginaire des grands espaces étatsuniens est peuplé de canyons profonds, de ranchs immenses, de routes goudronnées interminables... Mais Ted Conover nous raconte une autre réalité de ces grands espaces, domestiqués par l'agriculture mais toujours sauvages et rudes. Dans ce grand "vide", des gens ont choisi de quitter les villes pour devenir propriétaires de plusieurs hectares à très bas prix. Ted Conover est allé à la rencontre de ces femmes et ces hommes, en marge, qui ont fait un choix radical mais souvent difficile. Spécialiste de l'enquête en immersion, il entre dans l'association La Puente, qui aide cette population, et entre ainsi dans l'intimité d'une masse silencieuse, parfois hostile mais surtout méfiante. Avec élégance et subtilité, le journaliste nous offre un portrait saisissant de ces marges. Faustine

Prenez une narratrice spectatrice de sa vie, une famille un peu déglinguée, déchirée par un potentiel héritage, un village paumé au fin fond de la Bosnie et un os de poulet assassin et vous voici au milieu des funérailles les plus foutraques de la décennie!
La recette est simple et pourtant drôlement efficace car Sladjana Nina Perkovic a un humour ravageur, et phrase après phrase, déboires après retournements de situation improbable, le sourire ne vous quitte pas.
Et pourtant, derrière la drôlerie, le regard sur la société bosnienne est à la fois critique et tendre.
Un petit voyage tragicomique idéal pour celles et ceux qui ont besoin d'un peu de piquant ! Faustine

Cette nouvelle collection, intitulée ”80 mots”, aux éditions de l’Asiathèque nous embarque dans la langue d’un pays. Celui que je viens de terminer sur le Cambodge est une très chouette immersion de Jean Baptiste Phou sur le territoire de ses aïeuls. Cet auteur, né à Paris de parents Cambodgiens, a souhaité même vivre là-bas. Dans ce recueil, il nous donne des mots emblématiques de cette culture que l’on ne peut pas toujours traduire en français. Il y évoque son installation, son quotidien, le théâtre, la danse, ses joies ou ses doutes. C’est fort, c’est dense, c’est intime. Le livre se picore au gré de ses envies. Benoît

Ian Fleming, le célèbre auteur de James Bond, se lance à la demande du Sunday Times dans un tour du monde qui va l’emmener de Los Angeles à Hong Kong via Tokyo ou encore Berlin. Dans ce récit de voyage, réalisé à la fin des années 50, on sent à plein nez le trafic d’or à Macao, les belles bagnoles que l’auteur conduit à travers la Mitteleuropa, l’allure des italien.nes à Naples ou encore l’argent qui coule à flot à Las Vegas. En lisant ce livre, on est dans l’ambiance de 007. On sent la classe et l’élégance. On sent l’espionnage en puissance dans un monde en grand changement. J’ai passé un bon moment à lire ce livre. Benoît

Amateur.rice.s d'une littérature goguenarde, foutraque ou déjantée, ce livre peut vous embarquer. Nous sommes à St Piejac. Ici vit un anglais, auteur d'écrits sur la jeunesse. La paix de ce lieu va être rompue avec la tonitruante arrivée de Marceline chez lui. D'une fougue amoureuse entre ces deux êtres, va s'ensuivre des histoires les plus rocambolesques qui soient avec chasseurs, municipalité, flics, pègre locale, et j'en passe. Ici, Gendron met le doigt sur le politiquement incorrect de terres où l'extrême droite pousse comme du chiendent. J'ai, à la fois ri et été gêné par cette histoire qui met un gros coup de projecteur sur nos travers. Benoît