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5 avril 2020

Un thriller coréen qui dévoile la part sombre des mères...

Vous aimez les thrillers psychologiques ? « Bonne nuit Maman » publié par la toute jeune maison d’édition Matin Calme, spécialisée dans le polar coréen, est pour vous. Diablement bien construit, ce roman présente deux histoires qui vont s’entremêler peu à peu jusqu’à se rejoindre en un final parfait.
L’un des personnages principaux est un jeune homme, tueur en série condamné à mort pour l’homicide de treize femmes. Il résiste à tout interrogatoire, restant totalement muet quant à la motivation de ses actes, jusqu’au jour où il demande à être entendu par une jeune femme, psychologue criminelle, Seon-gyeong. Celle-ci ignore pourquoi il l’a choisi mais décide de se rendre à la prison pour le rencontrer malgré son manque d’expérience . Le jeune homme va peu à peu se confier à elle et lui raconter sa longue descente aux enfers face à une mère mal aimante.
Parallèlement à cette série de rencontres qui vont se dérouler dans la prison, on va découvrir la vie que mène Seon-gyeong. Mariée à un homme divorcé, ils vont recueillir chez eux la fille de 11 ans de celui-ci. Elevée en partie par ses grands-parents maternels, elle doit désormais se faire à sa nouvelle vie chez sa belle-mère et son père car les grands-parents viennent de périr dans l’ incendie qui s’est déclaré chez eux. La fillette semble dès le départ très perturbée et son comportement étrange alerte Seon-gyeong qui doit cependant la prendre totalement en charge car son mari les délaisse toutes deux au profit de son travail.
Ce roman explore les traumatismes des enfants qui ont subi des maltraitances . Une fois devenus adultes, que deviennent en eux l’image du parent honni mais omniprésent et les souvenirs de leur enfance brisée?
Le style de l’auteure, efficace, captive le lecteur dès les premières pages, même si quelques lourdeurs et répétitions auraient pu être évitées. Le personnage de la fillette a donné lieu à une trilogie et l’on a hâte de découvrir la traduction du second tome.


30 juin 2020

Père, thriller

J’ai refermé ce roman en me demandant : où est le père en Corée ?

Ce polar nous vient de Corée du Sud, et encore une fois, l’auteure montre dans son roman que les pères coréens sont absents.

J’ai aimé suivre Seonkyeong, jeune criminologue tout juste mariée qui se voit confier par son mari sa fille issue d’un premier mariage suite aux décès de la mère de la fillette et des beaux-parents qui en avaient la garde.

Seonkyeong continue toutefois son travail et rencontre régulièrement un tueur en série qui ne veut parler qu’avec elle.

Il m’a fait pitié, ce tueur, qui entend toujours la chanson que sa mère chantait, une vieille chanson des Beatles. Mais cette voix ne s’arrête que lorsqu’il tue d’autres femmes. Tragique…..

Elle est inquiétante, cette petite fille qui ne sourit jamais et détruit son ours en peluche le premier soir.

Une petite fille qui était maltraitée par sa mère.

Alors si les femmes semblent jouer le rôle principal dans la construction de la psyché d’un enfant, où sont les pères ?

Dans ce roman, le mari de Seonkyeong, le seul père du roman, a une bien mauvaise idée….

L’image que je retiendrai :

Celle des couteaux et autres objets tranchants omniprésents autour de Seonkyeong.

https://alexmotamots.fr/bonne-nuit-maman-mi-ae-seo/




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